Aug 14, 2010

Welcomed into Russia


The monotony of; eat, sleep, and paddle continues, but now with a new flavor: we are in Russia. And more so paddling is a pleasure after spending two days crossing the Mongolian/Russian border. It is prohibited to cross the border by foot (or for that matter by canoe), and so we hired a Mongolian cab driver who was up for the task of transporting two canoes and four passengers. We loaded our gear into the van, and while doing so a crowd assembled around.

At first we believed that they were curious, but it became otherwise apparent when they started to hand the driver an assortment of goods. Two tires were strapped to the van, along with a few bottles of vodka hidden under the seats.  Our driver had a particularly interesting technique to smuggling jeans into Russia; at least five pairs were worn, one on top of another,  the rest were hidden under his baggy sweater, strapped onto him via a girdle. Our driver was making his trip into Russia well worth it.

With these preparations finished we headed to the boarder, with grand hopes of getting the import taxes that we had paid for the canoes reimbursed. After four hours of waiting, it became apparent that we did not have the correct documents; the logistic company who shipped our canoes would have to deliver them from and the capital city of Ulaanbaatar the next morning. A disappointing end to the day but at least we were not wearing five pairs of jeans during the process.

The next morning our paper work had arrived and we could once again commence our bureaucratic bushwhack through the Mongolian customs office, most of which was handled by Ulysse. From an outside perspective it appeared that Ulysse spent most of the day following a small posy up and down stairs, from one side of the building to the other. At about 1 in the afternoon they finally stamped our passports, we were officially out of Mongolia. 
Just up the hill, the Russian border is quite the contrast, high electric fences garrison the perimeter, Russian uniformed army personnel peruse the grounds, and the surrounding hills are spotted with small watch towers. Despite the appearance and language barrier the Russians were quite friendly, even curious. They had us fill out some documents, they looked over our equipment, asked to open a few bags, had us fill out more document, stamped those documents, asked questions regarding the canoes, x-rayed the vehicle, and had us sign a final volley of documents, before finally welcoming us into Russia. 

By Eric McNair-Landry

Histoire de frontière: vos canots doivent rester en Mongolie


14h00. Je suis assis dans un bureau à la frontière russo-mongole depuis une heure. Une douanière  scrute les papiers que je lui ai donnés. Après plusieurs coups de téléphone, elle me fait finalement comprendre que nos canots ne peuvent quitter le pays aujourd'hui. Aucune discussion possible.

Pas facile de voyager avec des canots en Mongolie. Il y a tout d'abord le défi du transport: Montréal-Vancouver par train, Vancouver-Chine par paquebot, Chine-Oulan-Bator par train. En tout, près de quatre mois de transport au cours desquelles on doit constamment faire le suivi.

Une fois à Oulan-Bator, c'est la valse bureaucratique qui commence, gracieuseté des douanes mongoles. Au cours de nombreuses visites – étalées sur plusieurs jours – dans leur établissement, je crois avoir mimé tous les détails de l'expédition (durée, parcours, objectifs, etc) dans tous les locaux des trois étages de l'édifice. Si le mime est un art, j'en suis maintenant un artiste de renommée internationale. Malgré tout, ce n'est qu'après avoir fournit un dépôt de 1000$ que nous pouvons prendre possession, fin juin, de nos deux embarcations.

Cette folie bureaucratique, je l'avais oubliée au cours des dernières semaines... jusqu'à ce que cette douanière m'annonce qu'il est impossible de quitter la Mongolie avec nos canots. Il nous manque «LA déclaration officielle originale», qu'elle m'explique. Il s'agit d'un document qui se trouve en possession de l'entreprise responsable de la dernière partie du transport. Je les contacte aussitôt.

Bref, après une nuit dans une chambre à 10 dollars plantée à quelques mètres des barbelés de la frontière, «LA déclaration officielle» fait son apparition aux douanes. Deux heures de paperasse plus tard, nous pouvons quitter la Mongolie.

Ne reste qu'à traverser la frontière russe, ce qui se fera sans trop de problèmes. Quelques questions et une fouille rudimentaire de nos bagages.

Nos canots sont de nouveau sur la rivière.
Et nous pagayons en Sibérie.
Direction: Baïkal, le plus vieux et le plus profond lac de la planète.

Par Ulysse Bergeron

Aug 9, 2010

À cheval sur les frontières

Yourte
SÜKHBAATAR. En accostant sur cette plage boueuse, à quelques pas de la ville de Sükhbaatar – située près de la frontière russe – nous venions officiellement d'effectuer nos derniers coups de pagaie en terre mongole. Dans quelques jours, nous parlerons de la Mongolie au passé et de la Russie au présent.

Les montagnes
Finies les rencontres avec les Mongols avec qui nous échangions sur la vie de Chinggis Khaan et de son empire. Ces histoires seront bien vite remplacées par celles de Pierre Le Grand au temps de la Troisième Rome ou de Staline à l'époque soviétique.

Notre campement
Elsa Fortin-Pomerleau
Finies les plaines verdoyantes s'étendant à perte de vue nous livrant à un étrange sentiment de solitude. Nous serons bientôt enveloppés par une forêt garnie jusqu'à la cime de ses arbres qui, ne l'oublions pas, nous protégera éventuellement des vents frais sibériens.

Dans quelques jours à peine, nos traits caucasiens n'attireront plus les regards curieux des gens que nous croiserons sur notre chemin... Nous serons davantage des voyageurs que des étrangers.

Par Elsa Fortin-Pomerleau

La rivière qui cache la steppe

Du haut d'une montagne, la rivière Selenge serpente la steppe mongole. On voit les lumières de Sükhbaatar qui scintillent au loin. La ville qu'on atteindra demain marque la fin de l'étape mongole de l'expédition. La Russie n'est plus qu'à quelques kilomètres.


La montagne au pied de laquelle est installé notre campement nous offre un paysage digne d'une carte postale. Le soleil s'évanouit à l'horizon et donne une teinte rosée au cours d'eau qu'on parcourt depuis des jours. Ici et là, des troupeaux de vaches, de moutons et de chèvres parcourent la plaine. Là-bas, des cavaliers galopent près de leurs yourtes.

Avant de quitter Montréal, l'ami Nicolas m'avait dit: «En Mongolie, même quand tu as l'impression d'être seul, il y a quelqu'un.» Et l'ami Nicolas avait raison. Que ce soit l'homme qui apparaît au coin de la rivière lorsqu'on croit être au fin fond des bois. Ou les chants de cavaliers qui résonnent dans les vallées lorsqu'on se croit seul. Ou cette quinzaine de yourtes, à proximité de la rivière que nous venons tout juste de pagayer et que je ne soupçonnais même pas avant d'être en altitude.

Car voilà, à force d'être dans nos embarcations, on oublie que l'immensité des steppes qu'on pagaie est constamment habitée par ces semi-nomades. Comme quoi la rivière peut cacher les plaines de la même façon qu'un arbre cache une forêt.

Par Ulysse Bergeron

Aug 8, 2010

Final moments in Mongolia


 Drifting down the Selenge River on our catamaran-raft
A month ago our paddles sliced through the crystal depths of Lake Khovsgol. The waterways of Mongolia took us for a one month winding journey through the mountains and across the steppe. Through rain and shine we steered our canoes down the rivers towards Russia.

Ulysse being shown the tradition Mongolian clothing
We spent two days with this local family from the town of Selenge
Ulysse and his new friend
Relaxing on the river
Elsa and Eric using the tail winds to sail down the river
Our last day padding the  Selenge River         


Now in the border town of Sukhbaatar, our next challenge is to cross the border into Russia’s Siberia.  Behind us are many good memories, ahead of us a new country to discover. Way ahead of schedule, on our last week we turned our canoes into a make-shift raft and floated down the river, relaxing, enjoying our surrounding, hiking, fishing and simply absorbing our last moments in Mongolia.
By Sarah McNair-Landry

Computers in Mongolia


Currently I am writing this update on my net book computer; it’s the second time this small computer has been to Mongolia (last year it traveled across the Gobi with Sarah and I), yet it seems to endure the hardship. It may be slow, but it does remarkably well on little power, and can be charged easily with our solar panel array. It is an essential component of our "in the field" video editing studio, and connected to our BGAN satellite dish, we can access the web. 

However, due to an interesting initiative we are not the only people who have mini computers here in Mongolia. The One Laptop Per Child foundation has distributed over 10,000 laptops to Mongolian schools allowing the children access to vast quantities of educational information shared over the system network.
For more information check out Nicholas Negroponte’s TED talk, or the foundation web page.
By Eric McNair-Landry