Aug 9, 2010

À cheval sur les frontières

Yourte
SÜKHBAATAR. En accostant sur cette plage boueuse, à quelques pas de la ville de Sükhbaatar – située près de la frontière russe – nous venions officiellement d'effectuer nos derniers coups de pagaie en terre mongole. Dans quelques jours, nous parlerons de la Mongolie au passé et de la Russie au présent.

Les montagnes
Finies les rencontres avec les Mongols avec qui nous échangions sur la vie de Chinggis Khaan et de son empire. Ces histoires seront bien vite remplacées par celles de Pierre Le Grand au temps de la Troisième Rome ou de Staline à l'époque soviétique.

Notre campement
Elsa Fortin-Pomerleau
Finies les plaines verdoyantes s'étendant à perte de vue nous livrant à un étrange sentiment de solitude. Nous serons bientôt enveloppés par une forêt garnie jusqu'à la cime de ses arbres qui, ne l'oublions pas, nous protégera éventuellement des vents frais sibériens.

Dans quelques jours à peine, nos traits caucasiens n'attireront plus les regards curieux des gens que nous croiserons sur notre chemin... Nous serons davantage des voyageurs que des étrangers.

Par Elsa Fortin-Pomerleau

1 comment:

Anonymous said...

Bonjour Elsa,

Encore une fois, je m'étonne de la qualité de votre écriture. Vous avez le sens des formulations qui viennent nous chercher dès les premiers mots:
"En accostant sur cette plage boueuse..."
"Finies les rencontres avec les Mongols..."
"Dans quelques jours à peine, nos traits caucasiens n'attireront plus les regards...'

On dirait le début de trois bons romans d'aventure.
En quelques mots, nous voilà en pleine action!

Mais, je vous avoue que vous m'avez fait "peur" avec le début de votre troisième paragraphe dans lequel j'ai failli vous surprendre en plein délit de banalité:
"Finies les plaines verdoyantes s'étendant à perte de vue..." Affreux! parce que déjà lu mille fois!
Mais, attendez; faut lire juste un peu plus loin:
"... nous livrant à un étrange sentiment de solitude..." Ah, voilà un magnifique trait de plume qui nous permet d'entrer, un peu plus, dans votre aventure. On aurait envie d'en savoir un peu plus.

Bien sûr, mon commentaire donne une large place à la littérature alors que vous êtes en pleine aventure.
Mais, à bien y penser, l'aventure ne fait que gagner à être bien racontée.

J'espère vous relire.

Georges Tremblay