Aug 25, 2010

La Selenge lâche son étreinte


La rivière se métamorphose. En arrivant dans le delta de la Selenge, tout juste avant d'atteindre le lac Baïkal, les eaux se séparent en autant de petites rivières, multipliant les possibilités. Gauche ou droite? Nous prendrons cette fois la gauche; le courant y est plus fort.

En quelques kilomètres, les montagnes disparaissent et l'horizon s'aplanit. La végétation des rives se dégarnit; les arbres ont pour ainsi dire disparu de notre champ de vision. On zigzague entre les hautes herbes, les quenouilles et les nénuphars. À croire que nous ne sommes pas en Sibérie, mais plutôt en Alabama.

On croise à l'occasion de petites marinas où se reposent des chaloupes et des bateaux de pêche aux couleurs voyantes. Le retour des « passoires » nous replonge dans le passé, alors que nous étions sur la Eg, première rivière que nous avons pagayée.

Les vents aussi changent. Ça sent le grand large. Les petites brises maritimes intermittentes se transforment. Elles nous soufflent maintenant l'espoir d'atteindre sous peu cette mer intérieure dont nous avons tant entendu parler. À chaque nouveau virage, notre impatience augmente. Le chant des mouettes nous encourage à pagayer de plus belle.

Et voilà qu'au loin, une ouverture se crée. Le bleu de la rivière s'étend maintenant à l'horizon dans un scintillement éblouissant. Les rives qui nous bordaient jusqu'alors lâchent leurs étreintes... Nous sommes enfin arrivés.

Par Elsa Fortin-Pomerleau

Pagayer par une chaleur sibérienne

RIVIÈRE SELENGE – Les incendies qui ont ravagé une partie de la Russie se trouvent à des milliers de kilomètres d'où nous sommes. N'empêche, ici, la chaleur sibérienne est pour le moins cuisante.

Depuis le début du voyage, le soleil frappe. Et il frappe fort. Si deux jours de pluie et de vents frais ont souligné notre arrivée en Russie et nous a laissé croire que la température baisserait, force est de constater qu'il n'en est rien. Le soleil continue de nous darder de ses rayons, avec la même ardeur qu'en Mongolie. Résultat: les séances de « crémage » se multiplient et notre collection de coups de soleil gagne en importance.

Aujourd'hui encore, des riverains observaient notre surprenante petite caravane: quatre pagayeurs dans des embarcations surchargées, à moitié (dé)vêtus, cachés derrière des lunettes fumées, les épaules et les dos couleur homard. Drôle de spectacle qu'on leur offrait: Eric, Sarah ou Elsa sautant à l'eau pour se rafraîchir pendant que je me prélassais dans le canot. Dure et pénible que la vie de pagayeur, je vous assure!

Mais cette température pourrait changer... et plus tôt que prévu. On arrive au delta de la Selenge. La rivière s'élargit. Les montagnes et les collines qui bordent notre parcours depuis plus de 1000 kilomètres disparaissent au loin. L'horizon s'aplanit, ouvrant la porte aux vents de l'ouest en provenance de Baïkal, le plus vieux et plus profond lac de la planète.

Déjà, les nuits suffocantes de la Mongolie ont laissé leur place à celles, plus fraîches, de la Sibérie. D'ici quelques jours, les feux qu'on allumera serviront à autre chose qu'à cuisiner. Et notre chocolat chaud arrosé de vodka sera plus que bienvenu.

Par Ulysse Bergeron

Aug 24, 2010

From discos to campfires

I could feel the vibrations of the base as the DJ spun the tunes.  A bottle of vodka was brought to the table and shots were poured before we headed onto the dance floor. The strobe lights illuminated the dancers, as a steam machine added to the ambiance.  Since we had arrived in Ulan-Ude we had stepped into a different reality.

Apart from the joys of having coffee and showers, the pit stop was used to restock on food and edit videos. Although in truth, there were all a good excuse to check out the city, its Buddhist temple, and its many museums.

After four days in the metropolises, we were ready to get back on the river, replacing the discos by quite nights around the camp fire. 






By Sarah McNair-Landry


Location :
Latitude:52.09176
Longitude:106.22498
GPS location Date/Time:08/24/2010 19:38:17 ULAT

Click the link below to see where we are located.
http://fms.ws/3Kc-S/52.09176/106.22498

Aug 22, 2010

De la capitale de la Bouriatie à Irkoutsk


OULAN-OUDE - Notre passage à Oulan-Oude, capitale de la Bouriatie, marque
l'accomplissement des trois quarts de l'expédition. Il nous reste près de 145 kilomètres à pagayer sur la rivière Selenge avant de rejoindre le lac Baikal. De là, nous longerons les rives du plus vieux et plus profond lac de la planète. Le décompte est commencé. Plus que 365 kilomètres avant de rejoindre la ville d'Irkoutsk.
Vingt-huit jours. C'est le temps qu'il nous faudra pour boucler la boucle. L'estimation inclut les journées de tournage et de découvertes, ainsi que les imprévus: vents ralentissant notre progression, courants contraires, orages, etc.

Voilà, les ravitaillements sont faits. Nos batteries de caméras et d'ordinateurs sont rechargées. Il ne reste plus qu'à remettre les canots à l'eau et à dire au revoir au confort que la ville nous offre depuis cinq jours.

Par Elsa Fortin-Pomerleau

From the wild to the metropolis


Downwind from the home of 360 thousand people, the smell of burning plastic and emissions was our first indication that a city was just around the corner.  From a distance the industrial smoke stacks of Ulan-Ude dominated the sky line. After 40 days with no shower, this was the first city we had encountered en route. 

We parked our canoes between the prison and the town’s decrepit port, and while Ulysse and Sarah stood guard, Elsa and I headed into town in town to find a reasonably cheap hotel that could also store our canoes. Within a few minutes we stumbled onto the town’s major street, hosting a variety of shops, grocery stores, and restaurants.  

Ulan-Ude is the capital of the Buryat region of Siberia, however it only boasts a 20 percent population of Buryat people. While walking down main street, the contrast of fair skinned bleached blondes and raven haired mongoloids became quite apparent. The city itself gravitates around the confluence of the Selenga and the Uda Rivers, only 130 km for Lake Baikal. Overwhelmingly the town is Russian; the large grey apartment complexes, the blue shuttered wood houses, the Trans Siberian running through the center of town, and the world’s largest statue of Lenin’s head all profess this truth.

After an hour of wandering through town we found a hotel who agreed to store our 17 feet canoes in their hotel lobby, not too far from their stuffed bear.  Once settled in we headed out for our first decent meal and beer.

By Eric McNair-Landry

Location:
Latitude:51.82893
Longitude:107.58047
GPS location Date/Time:08/21/2010 13:06:36 ULAT

 Click the link below to see where we are located.
http://fms.ws/3JABE/51.82893/107.58047