Jun 26, 2010

Canicule à Oulan-Bator


C'est la canicule à Oulan-cBator. Depuis une semaine, le thermomètre indique 35 degrés Celsius. Une chaleur collante décuplée par le smog dans lequel baigne la capitale. Les nuits sont courtes et inconfortables.

Alors que la capitale mongole est une vraie fournaise, Sarah a mis les pieds en Mongolie. Contraste avec les -40 degrés Celsius du pôle Nord qu'elle atteignait il y a quelques semaines. Avec elle, le reste de l'équipement: appareil satellite, un deuxième ordinateur, quelques caméras, la tente et son équipement personnel.

Elsa – qui était à Oulan-Bator depuis deux semaines – est partie chevaucher pendant quelques jours les grands espaces mongols. Pour sa part, après avoir terminé sa sixième traversée du Groenland, Eric est présentement à Londres en attente de son visa russe. Il nous rejoint dans quelques jours.

Et moi? Eh bien je suis toujours dans la métropole mongole, continuant à me débattre comme un diable dans l'eau bénite avec l'entreprise australienne qui a assuré le transport de nos deux canots Esquif. Quelques détails logistiques – qui n'en finissent plus de finir – et nous pourrons enfin mettre la main sur nos précieuses embarcations.

Par Ulysse Bergeron

Jun 24, 2010

Extension d'un visa mongol: mission impossible?

Comme les grands agents secrets qui, héroïquement, entrent dans un building de 90 étages par la voie d'aération du toit, depuis un hélicoptère, en chute libre et les yeux bandés... Ulysse et moi avons pénétré dans les bureaux des services d'immigration mongole. Mission: obtenir une extension de visa pour deux mois consécutifs, ce qui est légalement impossible.


Nous étions armés jusqu'aux dents: passeports, copies de passeports et des visas mongols (après avoir été étampés aux douanes lors de notre entrée au pays), photos, lettres de justification indiquant les raisons d'extension de visas, lettres d'une entreprise locale mentionnant les liens qui nous relient à elle, sans oublier la valise en cuir noir contenant des milliers de tögrög, soit la devise monétaire de la Mongolie.


Pour réussir notre mission, il nous a fallu parler à une femme, puis à sa superviseure, puis à un homme, et à un autre homme, puis aussi à son superviseur. Tout ça entre les allers-retours à la banque et au guichet pour retirer de l'argent.


Au total: deux heures de négociations, deux formulaires à remplir, des frais de 126 000 tögrögs chacun, une heure d'attente et hop! Nous avons en main notre passeport, avec un nouveau visa non pas de 60 jours, comme on le désirait au départ, mais plutôt de 30 jours, suivi d'un « Exit Visa » d'une durée de 10 jours.


Quarante jours au total, c'est le mieux que nous pouvions obtenir.


Mission accomplie? Vu les circonstances, on peut dire que oui!

Par Elsa Fortin-Pomerleau