Jul 2, 2010

Échec et mat sur la place Sukhbaatar


OULAN-BATOR – La place Sukhbaatar, ancien symbole communiste, s'est refait un lifting à l'occidentale: grands hôtels, mégapub de Coca-Cola, boutiques de luxe. C'est là, dans un petit parc à l'abri des touristes, que se réfugie quotidiennement une quinzaine de joueurs d'échecs.

En tentant de retrouver mon chemin dans la ville, j'ai découvert ce petit parc, situé à l'extrémité nord de la place. Un tout petit parc. Tellement petit qu'on a tendance à l'oublier. Un coin de verdure emprisonné dans une mer de béton, juste assez loin des touristes et caché du reste de la ville par les arbres qui l'entourent. Un endroit où le temps s'arrête et où le bruit s'estompe.

Une quinzaine de joueurs d'échecs s'y réfugient chaque après-midi. Tous les jours, on y retrouve les mêmes binettes. Cigarettes au bec, bouteille d'alcool entre les jambes, les habitués de la place s'affrontent à coups de cavaliers et de tours. L'enjeu: 1000 töröges, soit moins d'un dollar canadien.

J'ai adopté l'endroit, car dans cette ville bruyante – dont le centre-ville pue l'essence – il fait bon s'évader dans une autre dimension. Coup de coeur. Y aller, c'est comme perdre du temps à Marseille, à regarder des bonhommes qui jouent à la pétanque en s'obstinant. Ou d'aller s'asseoir dans un café montréalais pour regarder de vieux Italiens jouer aux cartes.

L'aiguille de la montre ralentit.
C'est instantané.
Pas le choix.

Pour ma part, je n'ai rien du joueur d'échecs. Je ne connais que les règlements. Mais après m'être pratiqué un gros deux heures sur mon ordinateur, je suis allé en affronter quelques-uns une première fois. Quelques jours plus tard, j'y suis retourné. Cette fois, on m'y a accueilli avec le sourire... un sourire moqueur, certes, mais un sourire. J'ai encore perdu l'ensemble de mes parties. QU'à cela ne tienne: depuis, j'y passe quelques fois par semaine. Question d'oublier le bourdonnement de la ville et de mettre de côté la logistique de l'expédition.

Jun 27, 2010

Back to the land of Chinggis Khaan


The heat struck me as I stepped out of the Chinggis Khaan airport.

A year ago I flew into Mongolia with a friend and my brother Eric, spending the majority of our two months crossing the Gobi desert with kites and three wheeled buggies. As we made our way across the barren landscape, several locals we met pointed out on our map Lake Khovsgol, telling us it was a must see. The lake was so pristine, apparently, you could see the bottom even in it's deepest sections. As we rationed our water consumption in the 35C degree heat, we dreamt of lakes and rivers, more specifically Lake Khovsgol.

So this time Eric and I return, with Ulysse and Elsa, to Mongolia for a second time, shifting our interest from the desert to waterways of Northern Mongolia and Siberia.

Once I dropped my bags off at our apartment, Ulysse and I went for a walk around Ulaanbaatar. The capital city, home to a million people, is nestled between four sacred mountains. The downtown, littered with white Soviet style buildings contrasts with the ger (Mongolian yurt) suburbia's that stretch out as far as the eye can see.

We arrived at the main street, were I stood for a moment wondering how we would ever cross. Two lanes of traffic zoomed back and forth. The cars here do not slow down for pedestrians, on the contrary they speed up! Earlier I was reassured that the speeding drivers weren't actually trying to hit you, it's there way to warn you to look out. I didn't quite believe or understand that logic. All I knew was this was by far the most dangerous part of the entire journey. But a refreshing beer awaited us on the other side of the road, so I took a deep breath and dashed across.

We sat on the patio watching the world cup soccer match. It was nice to be back in Mongolia.

By Sarah McNair-Landry