Aug 25, 2010

Pagayer par une chaleur sibérienne

RIVIÈRE SELENGE – Les incendies qui ont ravagé une partie de la Russie se trouvent à des milliers de kilomètres d'où nous sommes. N'empêche, ici, la chaleur sibérienne est pour le moins cuisante.

Depuis le début du voyage, le soleil frappe. Et il frappe fort. Si deux jours de pluie et de vents frais ont souligné notre arrivée en Russie et nous a laissé croire que la température baisserait, force est de constater qu'il n'en est rien. Le soleil continue de nous darder de ses rayons, avec la même ardeur qu'en Mongolie. Résultat: les séances de « crémage » se multiplient et notre collection de coups de soleil gagne en importance.

Aujourd'hui encore, des riverains observaient notre surprenante petite caravane: quatre pagayeurs dans des embarcations surchargées, à moitié (dé)vêtus, cachés derrière des lunettes fumées, les épaules et les dos couleur homard. Drôle de spectacle qu'on leur offrait: Eric, Sarah ou Elsa sautant à l'eau pour se rafraîchir pendant que je me prélassais dans le canot. Dure et pénible que la vie de pagayeur, je vous assure!

Mais cette température pourrait changer... et plus tôt que prévu. On arrive au delta de la Selenge. La rivière s'élargit. Les montagnes et les collines qui bordent notre parcours depuis plus de 1000 kilomètres disparaissent au loin. L'horizon s'aplanit, ouvrant la porte aux vents de l'ouest en provenance de Baïkal, le plus vieux et plus profond lac de la planète.

Déjà, les nuits suffocantes de la Mongolie ont laissé leur place à celles, plus fraîches, de la Sibérie. D'ici quelques jours, les feux qu'on allumera serviront à autre chose qu'à cuisiner. Et notre chocolat chaud arrosé de vodka sera plus que bienvenu.

Par Ulysse Bergeron

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