Sep 16, 2010

Lorsque Celsius pique du nez

Ce matin, j'ai rêvé à mes pantoufles. À peine la tente dézippée qu'un vent froid se glisse à l'intérieur. Pas le choix: je troque mes shorts et mon t-shirt pour un pantalon, un manteau et une tuque. Dehors, Elsa et Eric sont penchés au-dessus du feu; ils préparent le café. L'automne a fini de cogner à notre porte : il s'est carrément invité dans l'expédition.

Mi-septembre. Ce n'est pas le festival des couleurs, mais le vert des arbres a perdu de sa vigueur. Les collines et les falaises de la côte ouest du lac Baïkal se sont colorées d'un jaune pâle. Peu à peu. Sans qu'on l'ai remarqué. Un vent «plus froid que chaud» souffle sur le lac, ce qui ressemble davantage à l'idée qu'on s'était fait de la Sibérie.
Il n'y a pas que la température qui a changé. Depuis deux semaines, on a volontairement ralenti le rythme de l'expédition. On pagaie moins d'heures et on se permet des journées de relâche. Un luxe qu'on ne pouvait s'offrir en Mongolie. Les campements sont devenus autant d'aire de jeu: slackline, escalade, lecture à l'ombre d'un arbre, cueillette de framboises, marche sur la plage... C'est notre façon de profiter des derniers moments de l'expédition.

Par Ulysse Bergeron

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