Sep 24, 2010

Ce qu'il reste de 2000 km

D'ici quelques jours nous quitterons Irkoustk et la Sibérie. Afin de boucler la boucle de ce blogue, on vous propose quelques souvenirs marquants allant des meilleurs moments aux plus difficiles. Retour en arrière sur l'expédition.



Moments mémorables...

Eric: À Khank, nous avons assisté au festival Naadam, la fête nationale de la Mongolie. Avec ses commentaires et ses explications, Konstantin – un Russe qui connaît bien la région – nous a permis de mieux comprendre le mode de vie mongol.

Ulysse: Mongolie. Lorsqu'on a transformé nos canots en « ambulances » afin de traverser un homme souffrant et sa famille. Un véhicule sur l'autre rive devait l'amener d'urgence à l'hôpital. Fort en émotions!

Sarah: Nous tournons une pointe du delta de la Selenge et nous l'apercevons: Baïkal. Voilà la dernière étape de notre expédition. Ce que nous avons célébré avec un verre de vodka et un plongeon dans le plus profond lac de la planète.

Elsa: Séjour chez Nina et Jenya. Nous y avons escaladé une paroi et expérimenté le « bania », sauna russe, en plus de déguster un bol de « borsht », soupe traditionnelle du pays. De cette rencontre est née une belle amitié.

Quelques « personnages » rencontrées...
  • La mère d'une famille de trois adolescents qui demeure dans une petite maison de bois d'une pièce. Elle a insisté pour que nous passions deux jours et deux nuits au sein de sa famille. Nous avons donc partagé son quotidien: manger à leur table et dormir avec eux sur le plancher. D'une hospitalité et d'une gentillesse inoubliable.

  • L'équivalent russe de Popeye le marin. Cet homme d'une cinquantaine d'années est le second capitaine d'un bateau de pêche où nous avons passé la nuit. D'une force brute – adoucie par des yeux d'un bleu perçant – il a tout du pêcheur typique: casquette de marin et tatou d'une ancre sur l'un de ses biceps.

  • Un couple de voyageurs rencontré à Oulan-Oude, en Sibérie. Ces deux Britanniques font le tour du monde sur une motocyclette qu'ils ont confectionnée. Voir leur site Internet: http://www.guzzioverland.co.uk/


Ce dont on se serait passé...

Eric: En tentant de rejoindre le nord du lac Khovsgol, le véhicule qui tranporte notre équipement s'enlise dans la boue. Quatre heures à se démener pour s'en sortir. Constat: impossible de rejoindre notre point de départ par la route. Qu'à cela ne tienne, nous pagaierons jusque là.

Elsa : 18 juillet. Je suis frappée par un coup de chaleur. La nuit est ponctuée d'étourdissements, de frissons, de nausées et de vomissements. Mon corps ne s'en est remis qu'après quatre jours.

Ulysse : La bureaucratie des douanes mongoles lors du passage des canots. Un casse-tête administratif digne d'un roman de Kafka.

Sarah : Russie. Avant que j'aie le temps de le réaliser, je suis tombée dans un puits abandonné recouvert d'herbes. Diagnostic: cheville fracturée. J'ai passé les derniers jours de l'expédition à sautiller sur une jambe.

Expérience la plus intense...

Nous sommes en train de rejoindre la côte ouest du lac Khovsgol, en Mongolie – une traversée de 17 km –, lorsqu'un orage électrique se pointe le nez. Un vent de face transforme le lac en immense piscine à vague pendant que des éclairs déchirent le ciel et frappent la colline vers laquelle nous nous dirigeons. Une heure et demi en plein orage à s'éreinter pour rejoindre la côte la plus proche.




Si c'était à refaire...

En Mongolie, nous avions une contrainte de temps à cause des visas. Comme tous bons voyageurs, nous aurions apprécié profiter davantage de ce pays. Aussi, nous aurions apprécié avoir plus de défis – portages, orages, rapides de niveaux supérieurs – afin d'apprécier encore plus les jours où nous nous la coulions douce.




Et pour la suite des choses...

Sarah: Je commencerai par faire le montage de la vidéo de l'expédition. Ensuite, je planifierai ma prochaine expédition. Tout ce que je peux dire à son sujet, c'est qu'elle se déroulera en quelque part d'extrêmement froid et enneigé où le vent nous permettra de faire du cerf-volant à traction!

Eric: Je vais me la couler douce une semaine à Montréal avant de descendre aux États-Unis pour profiter de la fin de saison de “kite” (cerf-volant à traction). J'y planifierai mes prochaines expéditions dont une à Kamchatka (Russie) ainsi qu'une traversée du passage du Nord-Ouest.

Ulysse: À court terme: bourlinguer en Russie et écrire quelques articles. À moyen et long terme: travailler et développer un projet qui a germé dans ma tête au cours de l'expédition. À suivre...

Elsa: Je rédigerai un rapport d'expédition pour terminer mon baccalauréat en plein air. L'an prochain, je compte faire mon cours d'instructeur à la NOLS, une école de plein air, pour éventuellement enseigner le canot et la vie en expédition.


Par: Équipe Vada

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